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Horaires à rallonge, salaire dérisoire et charge mentale importante : l'an dernier, la crise des EHPAD a fait la une de l'actualité. Mais d'autres professionnels du grand âge sont à la peine. C’est le cas des aides à domicile, un métier essentiel mais qui peine à recruter, tant il manque d'attractivité.

 

Sylvie et Geneviève, l'une de ses "petites personnes", comme elle les appelle affectueusement.

 

Nous sommes à quelques kilomètres de Châteaudun, en Eure-et-Loir.  Sylvie pousse la porte de la grande maison de Jacqueline, 87 ans. Veuve, elle habite seule et a du mal à se déplacer à cause d'une polyarthrite. Depuis près de cinq ans, Sylvie vient lui préparer ses repas, fournis par la ville. Prévenante, l'aide à domicile est aux petits soins : "Vous mangez ce que vous pouvez, bien sûr ! Je vous remets un peu d'eau ?"

 

Son rôle : le maintien à domicile des personnes dépendantes

 

Comme chaque visite, celle-ci est chronométrée. "30 minutes. En 30 minutes, il faut que j'aie fait le repas, la vaisselle, que je range ce que j'ai sali. Je range, je passe un coup de chiffon. Je m'assure que tout va bien. Et je prends le temps de lui parler, je ne la laisse pas toute seule dans son coin." Sylvie s'occupe aussi des toilettes et des promenades, suivant les cas. Mais pas question de s'éterniser : d'autres personnes attendent sa venue. Au total, Sylvie effectuera 13 visites sur la journée. 

 

On a une amplitude horaire d'environ 11 heures. Le matin, je commence à 7 heures 30, et en principe je finis à 19 heures 30. Bon, je ne finis jamais à l'heure, mais ce n'est pas très grave.

 

"Ma mission principale, c'est de garder les personnes à leur domicile dans de bonnes conditions. Qu'elles se sentent toujours chez elles, même si elles sont handicapées, qu'elles souffrent psychologiquement, qu'elles sont diminuées, etc." La motivation, Sylvie l'a, résolument. Ancienne vendeuse dans le prêt-à-porter, elle a choisi cette voie par passion. Le problème, c'est que le salaire ne suit pas. 

 

Un SMIC pour 11 heures de travail quotidien

 

"En février, comme j'avais des congés, j'ai gagné 1 084 euros. D'ordinaire, ma fiche de paie, c'est 1 200 euros net. Frais de route inclus." Car Sylvie doit prendre sa propre voiture pour effectuer les trajets entre chaque visite : l'association qui l'emploie ne dispose que de deux voitures de fonction, pour une trentaine de salariées. 

 

Une précarité dont les bénéficiaires eux-mêmes ont bien conscience : "Ce n'est pas assez payé pour tout le mal qu'elle se donne !", s'offusque Geneviève, 92 ans. "Franchement, il faut être courageux. Elle court partout, elle travaille toute la journée, et il faut toujours qu'elle fasse bonne figure."

 

"Mes 'petites personnes' sont très reconnaissantes, mais le problème, c'est que derrière, il n'y a rien", explique Sylvie. "C'est un métier dur, très mal payé, et très mal valorisé."

 

"Psychologiquement, c'est compliqué"

 

Car outre les horaires et le salaire, les aides à domicile se doivent de garder le moral face à des situations parfois très difficiles : "Psychologiquement, c'est compliqué", reconnaît sans peine Virginie Tomczak, la responsable de secteur de Sylvie. "On trouve beaucoup de dépression chez les personnes âgées."

 

Parfois, les salariées me disent "Je suis allée voir madame X, elle m'a dit qu'elle se laissait mourir, qu'elle ne voulait pas voir l'année d'après, qu'elle ne voulait plus vivre"... 

 

"Dans ces cas-là, il faut savoir répondre avec le sourire, leur remonter le moral. Il faut de l'empathie. Tout le monde ne peut pas le faire !" précise Virginie Tomczak.

 

Autant de raisons qui font que le secteur, composé à 98 % de femmes, peine à recruter. Selon Stéphane Landreau, secrétaire général de la FNAAFP/CSF, l'une des principales fédérations d'aides à domicile, "10 à 20 % des postes sont vacants" à l'heure actuelle. 

 

Les aides à domicile ne sont pas des "femmes de ménage"

 

"L'aide à domicile est vraiment le parent pauvre des politiques publiques", poursuit Stéphane Landreau. "Tous disent qu'il faut défendre le maintien à domicile, mais rien n'est fait. On attend une vraie décision politique, et de véritables investissements en termes de moyens."

 

Outre la rémunération, l'image des aides à domicile doit changer, explique Stéphane Landreau. "Très souvent, on les prend encore pour des femmes de ménage, alors qu'elles ont un vrai rôle social. Leur job ne se résume pas à donner à manger et passer le balai. Il y a un vrai dialogue. Parfois, c'est la seule visite de la journée pour les personnes âgées."

 

Un rapport remis fin mars sur la question "Comment mieux prendre soin de nos aînés ?"

 

Les professionnels du secteur attendent aujourd'hui beaucoup du rapport Libault. Le 28 mars, le rapporteur Dominique Libault doit présenter à la ministre de la santé Agnès Buzyn les conclusions de la grande consultation "Grand âge et autonomie", lancée en octobre 2018, à laquelle 415 000 internautes ont répondu.

 

"Dans 20 ans, 30 ans, les trentenaires, les quadragénaires d'aujourd'hui seront vieux aussi. Il faut vraiment mettre les moyens pour aider nos anciens, et pour que nos métiers soient considérés et valorisés", conclut Sylvie. En 2030, la France devrait compter 20 millions de personnes âgées.

 

L'équipe

 

·         Lisa Guyenne Journaliste

 

 

 

 

 

 

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